Compte-rendu du voyage de février-mars 2019 à Ouagadougou.

Emmanuelle, Tanguy, Josée.

Chers amis,

Nous sommes très heureux de vous faire parvenir ces dernières nouvelles de notre récent voyage au Burkina-Faso.

Ce fut une première découverte pour Emmanuelle la trésorière de l’association, ainsi que pour son compagnon, Tanguy : leur première impression est l’émerveillement et l’envie irrépressible de revenir !

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Voici les nouvelles du « jardin des enfants chéris », du groupe scolaire de Vincent « Wadsongdo de saint Mazig », le nouveau projet « zéro sachet », les partenaires et les produits artisanaux.

Le groupe scolaire et donc la maternelle sont situés dans une zone non-lotie qui n’a pas encore l’eau courante.

Au jardin des enfants chéris, le programme a été perturbé à partir du jour le mon arrivée, le 21 février, car le service d’adduction d’eau a commencé les travaux de réalisation des tranchées pour poser les tuyaux de raccord au réseau de distribution d’eau.

La tranchée longe tout le bâtiment devant les 3 classes de la maternelle puisque cette année, l’effectif de 39 enfants nous a permis de séparer la grande, la moyenne et la petite section.

Nous avons dû mettre les enfants en congé pendant plus d’une semaine, et comme les travaux n’ont pas avancé depuis, nous avons trouvé la solution de reboucher les tranchées pour pouvoir utiliser la cour sans danger pour les enfants. Les travaux sont toujours en l’état 3 mois après le démarrage.

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Le personnel est composé de Jeanne la directrice, de Zalissa monitrice expérimentée recrutée l’année dernière, qui a en charge la grande section (16 enfants),secondée par la stagiaire Josiane, d’Adèle qui a été formée au jardin des enfants chéris et effectue sa troisième année ; elle a la charge de la moyenne section (13 enfants), et Antoinette qui effectue sa deuxième année, tient la petite section (10 enfants).

Nous avons pu faire ensemble l’inventaire du matériel pédagogique pendant les jours où les enfants étaient absents et nous avons constaté qu’il en manque beaucoup. La tempête qui a eu lieu en mai 2017 en a détruit une partie et d’autres ont disparu pendant les travaux d’aménagement des grandes vacances. Nous compenserons par des apports de notre partenaire « biibop » la société de Colombe qui a repris les ateliers de fabrication de jouets.

Les monitrices demandent des livres pour se perfectionner en français, elles auront désormais accès à la bibliothèque du groupe scolaire.

Vincent a organisé une sortie au parc de loisirs « Faso Parc » le 9 mars. Un car loué spécialement pour l’occasion est venu chercher les enfants à l’école. Les monitrices ont été secondées par quelques éducateurs de l’orphelinat pour l’encadrement des enfants.

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Ils ont pu profiter à loisir des divers jeux et manèges et pique-niquer ensuite dans les jardins, ce fut une journée exceptionnelle immortalisée par les photos d’Emmanuelle qui restera pour toujours dans les mémoires…

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Au groupe scolaire, le projet d’ouverture d’une section informatique n’a pas pu se concrétiser cette année, car finalement de tout le lot que nous avions reçu, seul un ordinateur a pu être acheminé en état de fonctionnement. Nous avons conclu que cette idée pourrait se concrétiser plus facilement si nous recherchons le matériel d’occasion directement sur place et nous avons commencé à en parler à nos partenaires, qui sont à la tête d’établissements ou d’entreprises susceptibles de renouveler eux aussi leur matériel informatique. Pour cela nous ferons des relances d’ici la rentrée.

Cette année, les éducateurs de l’orphelinat ont créé un jardin potager pour leur approvisionnement en fruits et légumes. Le terrain est clôturé pour protéger les cultures des animaux errants.

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Un château d’eau est en cours de construction à côté du forage en activité depuis quelques années. Dans cette zone aride, cela représente un grand progrès pour faciliter le travail de culture maraîchère tout en répondant aux besoins domestiques pour les 50 enfants abrités à l’orphelinat.

Le projet « zéro sachet »

En visitant le village artisanal de Ouagadougou, nous avons découvert un nouveau concept : un artisan recycle des sachets en plastique pour les transformer en dessus de pupitre d’écolier (le cadre est métallique).

Cela nous a donné l’idée d’organiser une opération de conscientisation à l’écologie et à la propreté dans l’environnement immédiat du groupe scolaire. En effet la nature est défigurée par la pollution due à l’accumulation des sachets en plastique qui jonchent le sol ou restent accrochés à la végétation.

Nous avons fait une première réunion avec le personnel administratif du groupe scolaire et une partie des enseignants pour les sensibiliser.

Le 28 mars, une autre réunion a eu lieu avec le bureau des parents d’élèves, celui des élèves et le corps enseignant.

Leur accueil a été très favorable, et des idées ont commencé à émerger. Les éducateurs auront la charge de sensibiliser les élèves au problème du respect de l’environnement et d’hygiène.

Des poubelles sont déjà à la disposition des usagers de l’école depuis longtemps, mais beaucoup reste à faire.

Il était initialement prévu que l’opération commencerait dans l’environnement immédiat du groupe scolaire pendant les congés de fin de deuxième trimestre, mais après réflexion, il a été décidé de commencer au mois de mai après avoir reçu l’appui de la mairie pour le soutien logistique notamment et le temps de permettre à tous les partenaires de mûrir ce projet, car comme le visualise Vincent « c’est un projet à vie, à ne pas prendre à la légère et qui demande une bonne organisation ».

Une couverture médiatique est prévue pour sensibiliser très largement la population et nous l’espérons, enclencher une généralisation de la pratique de respect de l’environnement.

Colombe, la créatrice de l’entreprise « biibop » a repris la fabrication des jouets avec ses propres créations en plus de quelques-unes des nôtres. Notre collaboration se poursuit dans la bonne humeur : Colombe et sa collaboratrice Rosine chargée de la partie commerciale, sont venues rendre visite à la maternelle, ont fait connaissance avec les monitrices. Elles ont prévu de fournir les panneaux à thèmes qui nous manquent puisqu’elles ont commencé une autre forme de ce support pédagogique.

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Elles nous fourniront d’autres jeux en attendant de pouvoir effectivement réserver une partie de leurs bénéfices au financement du « jardin des enfants chéris », en contrepartie de l’apport de nos ateliers : produits, savoir-faire et personnel qualifié dont elles ont hérité de notre association.

Elles ont présenté leurs créations et les nôtres au dernier Salon International d’Artisanat de Ouagadougou d’octobre 2018, et ont non seulement vendu tout le stock qu’elles avaient présenté, mais reçu un prix d’une organisation de Chambéry liée à la ville de Ouahigouya au Burkina-Faso. C’est ainsi qu’un billet d’avion et un stand offert permettra à Rosine de venir à Chambéry participer en juin à un festival où les jeux pourront être vendus. J’ai prévu de venir aider Rosine pour cette occasion.

Les partenaires

Avec Vincent, nous avons pu rencontrer quelques amis qui ont répondu favorablement à notre invitation à participer au soutien financier du « jardin des enfants chéris ».

Parmi eux la directrice de l’école « le Creuset », une de nos plus anciennes clientes pour le matériel pédagogique. Elle a donné une participation en début d’année scolaire et m’a commandé un patchwork de la carte d’Afrique grand format.

Monsieur Kambou, cadre dans une société d’assurance nous a donné sa participation au siège de la société où nous prenons l’assurance pour les enfants de la maternelle. Nous avons fait sa connaissance par l’intermédiaire de Jean-Noël qui donne régulièrement des stages aux entrepreneurs en Afrique.

Une voisine du quartier de Pissy, madame Woba, pharmacienne à la retraite, a également donné sa participation en début d’année.

Vincent doit recontacter les cinq autres personnes que nous n’avons pas pu rencontrer lors de nos visites. Le calendrier 2019 de l’association les rappellera à notre bon souvenir.

La trésorerie en début d’année nous a permis d’acquérir un petit lot de trésors de l’artisanat burkinabé à faire connaître et à vendre en France au profit de la maternelle.

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Ces achats de produits artisanaux sont les bienvenus, et très précieux pour les artistes, du fait de la désertion des touristes, uniques clients habituels dans cette partie de l’Afrique, à cause du contexte d’insécurité certes réel, mais pas plus grave que chez nous somme toute où des attentats viennent aussi régulièrement endeuiller la population innocente.

Ecouler rapidement ces produits pour faire de nouvelles commandes est donc un objectif très motivant pour nous.

Nous avons acheté des statuettes en bronze, des batiks, des bijoux …Nous en avons déjà vendu une partie, samedi 30 mars, à la manifestation « voyage à travers les mots », dans le cadre de la semaine de la francophonie où Diaba, de l’association « Nya Talents » nous a invité ainsi qu’à la rencontre de l’association le 4 avril. Un petit stock reste en exposition vente dans l’atelier de photos d’Emmanuelle qui reçoit des clients à longueur de journée.

Nous espérons que ce compte-rendu vous trouvera en pleine forme en ce beau printemps ensoleillé, et que ces bonnes nouvelles et les photos d’Emmanuelle vous donneront envie de venir nous rendre visite à Ouagadougou pour continuer le soutien à nos chers petits enfants !

Merci de tout cœur pour votre aide si précieuse.

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